L’insomnie est une situation dans laquelle le patient a du mal à s’endormir, ou à maintenir son sommeil par des réveils fréquents. Il peut aussi se réveiller trop tôt ou considérer que son sommeil n’est pas réparateur. Dans la majorité des cas, l’insomnie est associée à une cause.
Il existe deux types d’insomnies.
– Les insomnies comorbides associées à d’autres pathologies : psychiatrique (dépression, psychose, stress post-traumatique…) et somatiques (rhumatisme, inflammation, digestion…).
– Les insomnies non-comorbides isolées (psychologiques, physiologiques).
Comment y mettre fin ?
Pour Arnaud Metlaine, la thérapie cognitivo-comportementale est aussi efficace que des anti-dépresseurs. Cette thérapie vise à remplacer les idées négatives et les comportements inadaptés par des pensées et des réactions en adéquation avec la réalité.
Pour lutter contre les insomnies, on peut aussi utiliser la technique de restriction du temps de sommeil. Il sera plus court, mais du coup plus efficace. Et petit à petit on reviendra à un rythme normal. Les thérapies non pharmacologiques sont à privilégier chez les insomniaques. Et s’il y a prescription de somnifères, elle ne doit pas dépasser 28 jours.
L’apnée du sommeil ou le syndrome des jambes sans repos ne sont associés à aucune cause. Cet événement respiratoire n’est pas anodin et doit être bien diagnostiqué. Pauses respiratoires répétée, réveil régulier durant la nuit, cauchemars, mais aussi somnolence en journée sont des signes du syndrome d’apnée du sommeil. Il est alors conseillé de consulter un médecin ORL ou de se rendre dans un centre du sommeil.
Ce sont des pauses respiratoires d’au moins 10 secondes au cours du sommeil. On distingue l’apnée (interruption brutale de la respiration), l’hypo-apnée (interruption partielle) et la limitation de débit (phénomène de résistance).
On peut parler de syndrome d’hypo-apnée quand on a plus de 10 apnées par heure.
En France, 9 % des hommes sont touchés par un syndrôme d’hypo-apnée supérieur à 15 apnées par heure. Seulement 4 % des femmes en souffrent.
Pour 10 apnées par heure ce chiffre baisse : 4 % des hommes et 2 % des femmes. Ce syndrome est associé à des effets de somnolence en journée.
 Docteur en Médecine spécialiste des pathologies du sommeil, il est actuellement praticien hospitalier au centre du sommeil de l’Hôtel-Dieu, où il est responsable de l’Hôpital de Jour et des consultations “sommeil et souffrance au travail”. Egalement chercheur associé de l’équipe d’accueil VIFASOM, Paris V Descartes. |
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Interview de Arnaud Metlaine réalisée le 17 Mars 2016.
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